Fiche familiale
man‎Guillaume IX Le Jeune Le Troubadour D'AQUITAINE‏‎, fils de Guillaume VIII Le Vénérable D'AQUITAINE et Hildegarde DE BOURGOGNE‏.
Naissance ‎3 nov 1071 Poitiers,86000,Vienne,Poitou-Charentes,FRANCE,, Décès ‎17 fév 1126 Poitiers,86000,Vienne,Poitou-Charentes,FRANCE, Guillaume IX d'AQUITAINE, né le 22 octobre 1071, mort le 10 février 1126, surnommé depuis le XIXe siècle "Le Troubadour", Comte de POITIERS (Guilhem de PEITIEUS), sous le nom de Guillaume VII et Duc d'AQUITAINE et de GASCOGNE sous le nom de Guillaume IX de 1086 à sa mort. Il est également le premier poète connu en occitan. La forme limousine de son prénom est Guilhem. Il succèda à son père Guillaume VIII à l'âge de 15 ans, ce qui lui valut le surnom de Guillaume "Le Jeune" au début de son règne.

Fils de Guillaume VIII d'AQUITAINE et d'Hildegarde de BOURGOGNE, il fut brièvement marié à Ermengarde d'ANJOU (fille de Foulques IV "Le Réchin", Comte d'ANJOU), avant d'épouser Philippa de TOULOUSE (fille de Guillaume IV Comte de TOULOUSE) ou Philippie en 1094, dont il eut : - Guillaume X d'AQUITAINE, son héritier; - Agnès de POITIERS, future épouse du roi Ramire II d'ARAGON; - Henri de POITIERS, Abbé de Cluny; - Raymond de POITIERS qui règna sur la principauté d'Antioche.

Il continua de développer l'embryon d'organisation administrative de ses prédécesseurs, avec l'ajout d'un prévôt à Surgères en 1087 et la création d'agents forestiers. Il prit et détruisit le château de Blaye au Comte Guillaume V d'ANGOULEME afin de réfréner les entreprises de celui-ci en Saintonge. Ayant acquis des droits sur Toulouse par sa femme Philippie, il les fit valoir par les armes en prenant Toulouse en 1098. Guillaume "Le Troubadour" rejoignit la Première Croisade, menée par Godefroy de BOUILLON, après la chute de Jérusalem, en mars 1101. Il resta une année et demie en Orient, à combattre le plus souvent en Anatolie, où il fut gravement battu deux fois.

Il fut Comte de Rouergue de 1110 à 1120. Il s'empara de biens de l'Église en 1113 pour financer sa campagne contre Toulouse, et abandonna sa femme Philippie pour l'épouse de son vassal le Vicomte de CHATELLERAULT. Ces actes lui valurent l'excommunication. Il maria néanmoins son fils Guillaume à la fille de sa maîtresse en 1121. À la fin de sa vie, il participa à un épisode de la Reconquista : allié au roi de CASTILLE et LEON, Alphonse "Le Batailleur" qui avait épousé sa sœur Béatrice. De 1120 à 1123, ils guerroyèrent pour la conquête du royaume de Valence, remportant notamment la bataille de Cutanda. Guillaume VII de POITIERS marqua surtout l'histoire comme homme de lettres, qui sut entretenir une des cours les plus raffinées d'Occident. Il accueillit à sa cour le barde Gallois Blédri ap Davidor, qui réintroduisit sur le continent l'histoire de Tristan et Iseut. Il fut lui-même un poète, utilisant la langue d'Oc pour ses œuvres, poèmes mis en musique. C'est le plus ancien poètemédiéval, depuis Saint Fortunat au VIe siècle (qui résida longtemps à l'abbaye Sainte-Croix de Poitiers), dont des œuvres en langue vulgaire, ni sacrées ni à la gloire de héros guerriers, soient conservées. Ses vers traitent le plus souvent des femmes, d'amour et de ses prouesses sexuelles. Sa poésie est parfois très crue, reflet d'une époque où l'Église n'avait qu'une emprise limitée sur la société. Considéré comme un des précurseurs de l'amour courtois ("fin amor" en occitan), il fut l'undes modèles influents de l'art des troubadours, dont la poésie allait devenir plus galante.

À son retour de croisade, il répudia sa femme et prit pour maîtresse une femme mariée, qu'il invoquait comme muse dans ses poèmes sous le nom de "Dangereuse" (la Maubergeonne). Il évoquait aussi la fondation d'un couvent, dont les nonnes seraient choisies parmi les plus belles femmes du comté. À la bataille de Cutanda, il aurait combattu avec le corps de sa maîtresse peint sur son bouclier. Il fit de grosses donations à l'Église, dont certaines pour la fondations de monastères. Il reconstruit le palais des Comtes de POITIERS.

Notes concernant l'union
Union avec Mathilde Mahaut Philippa De TOULOUSE
le mariage du duc-troubadour Guillaume IX avec Philippa, héritière légitime du comté de Toulouse, met la ville de Toulouse et les comtes de Saint-Cilles qui la détiennent sur la défensive. À cinq reprises en un siècle, les Aquitains tenteront de faire valoir par les armes leurs revendications.

Philippa de Toulouse, comtesse de Toulouse, était fille & héritière de Guillaume IV du nom, comte de Toulouse, & d'Emme de Mortain, sa deuxième femme : fut mariée vers l'an 1094. eut le gouvernement des états de son mari, durant son voyage de la Terre Sainte, fut depuis répudiée, & fonda le prieuré de l'Espinasse, ordre de Fontevrault, où elle prit l'habit de religion après la mort de son mari.

‎, âge 54 ans. Profession: Comte de Toulouse (Guillaume V, 1110-1120), Comte de Rouergue (Guillaume II, 1110-1120), Comte d' Agen (Guillaume VI, 1086-1126), chevalier croisé,Poete Occitan

Marié/ Relation avec:

womanPhilippa ou Matilda DE TOULOUSE‏, fille de Guillaume IV DE TOULOUSE et Emma DE MORTAIN‏.
Naissance ‎1075, Décès ‎5 déc 1117 Fontevraud-L'Abbaye,49590,Maine-et-Loire,Pays de la Loire,FRANCE,‎, âge 41 ou 42 ans. Profession: Comtesse de Toulouse
Enfants:
1.
womanAgnès DE POITIERS‏
Naissance ‎± 1092 Poitiers,86000,Vienne,Poitou-Charentes,FRANCE,, Décès ‎15 mar 1159 Fontevraud-L'Abbaye,49590,Maine-et-Loire,Pays de la Loire,FRANCE,‎, âge approximativement 67 ans. Profession: Maison de Poitiers, Dynastie des Ramnulfides, Vicomtesse de Châtellerault, Reine consort d'Aragon
Agnès de Poitiers, Agnès de Peitieu (en occitan) ou Agnès d'Aquitaine, née vers 1092 et morte en 1159, est une princesse ramnulfide, fille de Guillaume IX d'Aquitaine, dit le Troubadour, duc d'Aquitaine et de Philippa de Toulouse. Par son mariage avec Ramire II d'Aragon le Moine, elle devient reine consort d'Aragon et est la mère de Pétronille d'Aragon (Peronella en aragonais).

Elle épouse en premières noces le 11 avril 1116 Aimery V de Thouars, duquel elle a 4 enfants dont Guillaume Ier de Thouars.

En secondes noces, elle épouse le roi d'Aragon Ramire le Moine le 13 novembre 1135 en la cathédrale de Jaca ; il lui demanda sa main essentiellement car elle avait déjà eu des enfants. Elle lui donne une fille, Peronella ou Pétronille d'Aragon (néele 11 août 1136).

Elle se retire à l'abbaye de Fontevraud, où elle meurt en 1159.

Les Espagnols l'appellent Inès de Aquitanìa.

2.
manGuillaume DE POITIERS-VALENTINOIS‏
Naissance ‎1094 Vienne,38200,Isère,Auvergne-Rhône-Alpes,FRANCE,‎
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3.
manRaymond DE POITIERS‏
Naissance ‎± 1098, Décès ‎6 jul 1149 Il épousa en 1136 Constance, âgée de 10 ans, fille et héritière de Bohémond II, prince d'Antioche et d'Alix de Jérusalem, et assura le gouvernement de la principauté après les régences de Baudouin II et de Foulque, rois de Jérusalem. Le mariage avait eu l'approbation du patriarche d'Antioche, mais pas celui d'Alix de Jérusalem, à qui Raymond avait fait croire qu'il devait l'épouser. Les premières années du règne commun de Raymond et de Constance furent occupées par des conflits avec l'empereur byzantin Jean II Comnène, qui cherchait à récupérer la Cilicie et à réaffirmer ses droits sur Antioche. Raymond fut obligé de lui prêter hommage et de s'engager à lui céder Antioche dès que Jean II lui aurait conquis des terres plus à l'est. L'expédition de 1138, à laquelle prit part Jean et Raymond, fut naturellement un échec : Raymond n'était pas pressé de se conquérir un fief, ce qui aurait signifié pour lui la perte d'Antioche. Jean retourna à Constantinople après avoir demandé en vain le retour de la citadelle d'Antioche.
Il y eut ensuite une lutte entre Raymond et le patriarche, Raoul de Domfront. Raymond était gêné par l'hommage qu'il avait dû prêter au patriarche en 1135, qui était membre de l'opposition et qui s'était fait élire de manière irrégulière. Raymond triompha en 1139, faisant déposer le patriarche et le remplaçant par Aimery de Limoges. En 1142, Jean II Comnène revint à l'attaque, mais Raymond refusa de reconnaître sa précédente soumission, et Jean ravagea les abords de la ville, incapable de lancer une autre action contre Raymond. Par la suite Manuel Ier Comnène, successeur de Jean II, obligea Raymond à faire une visite humiliante à Constantinople où il dut renouveler son hommage et accepter la présence d'un patriarche grec.
Pendant la deuxième croisade, Louis VII, roi des Francs et sa femme Aliénor d'Aquitaine, nièce de Raymond, s'arrêtèrent à Antioche. Raymond chercha à les inciter à prendre Alep et Césarée (de Syrie) avant de descendre vers Jérusalem, mais Louis VIIrefusa. Les relations de Raymond avec sa nièce étaient si intimes que l'archevêque Guillaume de Tyr insinue qu'il existe entre eux une relation charnelle. Aliénor se range du côté de son oncle et menace Louis VII. À son retour en France, Aliénor seretire sur ses terres d'Aquitaine. Le couple fait alors savoir au pape qu'ils souhaitent l'annulation de leur mariage. Aliénor épouse en secondes noces, en 1152, Henri Plantagenêt, le futur roi d'Angleterre.
Le 29 juin 1149, Raymond fut tué à la bataille d'Inab, pendant une expédition contre Nur ad-Din. Raymond est décrit par Guillaume de Tyr comme «" un seigneur d'ascendance très noble, de figure grande et élégante, le plus beau des princes de la terre, un homme d'une conversation et d'une affabilité charmante »", fort dans le maniement des armes et dans l'expérience militaire, «" protecteur des lettres bien qu'illettré »", un croyant sincère et un mari fidèle, mais une personnalité entêté, colérique et peu raisonnable.
‎, âge approximativement 51 ans. Profession: Prince d'Antioche
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Raymond de Poitiers, né en 1098 ou en 1099, mort le 29 juin 1149, prince d'Antioche de 1136 à 1149, est le second fils de Guillaume IX de Poitiers, duc d'Aquitaine et comte de Poitiers, et de Philippe de Toulouse.


Il épousa en 1136 Constance, âgée de 10 ans, fille et héritière de Bohémond II, prince d'Antioche et d'Alix de Jérusalem, et assura le gouvernement de la principauté après les régences de Baudouin II et de Foulque, rois de Jérusalem. Le mariage avait eu l'approbation du patriarche d'Antioche, mais pas celui d'Alix de Jérusalem, à qui Raymond avait fait croire qu'il devait l'épouser. Les premières années du règne commun de Raymond et de Constance furent occupées par des conflits avec l'empereur byzantin Jean II Comnène, qui cherchait à récupérer la Cilicie et à réaffirmer ses droits sur Antioche. Raymond fut obligé de lui prêter hommage et de s'engager à lui céder Antioche dès que Jean II lui aurait conquis des terres plus à l'est. L'expédition de 1138, à laquelle prit part Jean et Raymond, fut naturellement un échec : Raymond n'était pas pressé de se conquérir un fief, ce qui aurait signifié pour lui la perte d'Antioche. Jean retourna à Constantinople après avoir demandé en vain le retour de la citadelle d'Antioche.

Il y eut ensuite une lutte entre Raymond et le patriarche, Raoul de Domfront. Raymond était gêné par l'hommage qu'il avait dû prêter au patriarche en 1135, qui était membre de l'opposition et qui s'était fait élire de manière irrégulière. Raymond triompha en 1139, faisant déposer le patriarche et le remplaçant par Aimery de Limoges. En 1142, Jean II Comnène revint à l'attaque, mais Raymond refusa de reconnaître sa précédente soumission, et Jean ravagea les abords de la ville, incapable de lancer une autre action contre Raymond. Par la suite Manuel Ier Comnène, successeur de Jean II, obligea Raymond à faire une visite humiliante à Constantinople où il dut renouveler son hommage et accepter la présence d'un patriarche grec.
Raymond de Poitiers accueillant Louis VII à Antioche, d'après une enluminure de Jean Colombe pour Les Passages d'oultre mer de Sébastien Mamerot, vers 1473-1474.

Pendant la deuxième croisade, Louis VII, roi des Francs et sa femme Aliénor d'Aquitaine, nièce de Raymond, s'arrêtèrent à Antioche. Raymond chercha à les inciter à prendre Alep et Césarée (de Syrie) avant de descendre vers Jérusalem, mais Louis VIIrefusa. Les relations de Raymond avec sa nièce étaient si intimes que l'archevêque Guillaume de Tyr insinue qu'il existe entre eux une relation charnelle. Aliénor se range du côté de son oncle et menace Louis VII. À son retour en France, Aliénor seretire sur ses terres d'Aquitaine. Le couple fait alors savoir au pape qu'ils souhaitent l'annulation de leur mariage. Aliénor épouse en secondes noces, en 1152, Henri Plantagenêt, le futur roi d'Angleterre.

Le 29 juin 1149, Raymond fut tué à la bataille d'Inab, pendant une expédition contre Nur ad-Din. Raymond est décrit par Guillaume de Tyr comme « un seigneur d'ascendance très noble, de figure grande et élégante, le plus beau des princes de la terre, un homme d'une conversation et d'une affabilité charmante », fort dans le maniement des armes et dans l'expérience militaire, « protecteur des lettres bien qu'illettré », un croyant sincère et un mari fidèle, mais une personnalité entêtée, colérique et peu raisonnable.

4.
manGuillaume X D'AQUITAINE‏
Naissance ‎± 1099, Décès ‎16 avr 1137 Saint Jacques de Compostelles,,,,,‎, âge approximativement 38 ans. Profession: comte de Poitou, dit le Toulousain ou le Saint
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Guillaume X duc d'Aquitaine ou Guillaume VIII comte de Poitou, dit le Toulousain ou le Saint, né en 1099 à Toulouse et mort le 9 avril 1137 à Saint-Jacques-de-Compostelle, Espagne, est le dernier des comtes de Poitiers de la dynastie des Ramnulfides. Il règne de 1126 à 1137, sous le nom de Guillaume VIII comme comte de Poitiers et sous celui de Guillaume X comme duc d’Aquitaine. Il est le père d'Aliénor d'Aquitaine.

Il est le fils de Guillaume le Troubadour, auquel il succède, et de Philippa, fille du comte de Toulouse Guillaume IV.

Il s’allie contre la Normandie au comte d’Anjou Geoffroy le Bel. Tranquille sur sa frontière nord, il doit par contre longtemps guerroyer au sud pour contraindre son vassal d’Aunis, Isembert de Châtelaillon.

Mal inspiré, il soutient avec le légat Girard d’Angoulême l’antipape Anaclet II, pendant cinq ans, à partir de 1130 et jusqu’à une entrevue avec Bernard de Clairvaux au château de Parthenay.

Il meurt le 9 avril 1137, jour du Vendredi saint, au cours d’un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle et prie dans ses dernières volontés son ami le roi des Francs Louis VI le Gros de bien vouloir consentir à marier son fils Louis à sa fille aînée, Aliénor.

Il devient, à la fin du Moyen Âge, un personnage de légende, en partie confondu avec Guillaume de Gellone et saint Guillaume de Maleval, à l’origine de l’ordre des Guillemites.



Fiche familiale
2ème mariage/relation
man‎Guillaume IX Le Jeune Le Troubadour D'AQUITAINE‏‎, fils de Guillaume VIII Le Vénérable D'AQUITAINE et Hildegarde DE BOURGOGNE‏.

Marié/ Relation avec:

womanErmengarde (Sainte) D'ANJOU‏, fille de Foulques IV Réchin (le Revêche) D'ANJOU et Hildegarde DE BEAUGENCY‏.
Naissance ‎± 1068, Décès ‎8 jun 1146 Angers,49000,Maine-et-Loire,Pays de la Loire,FRANCE,‎, âge approximativement 78 ans, 1er mariage/ relation avec: Alain IV DE BRETAGNE, ‎2ème mariage/ relation avec: Guillaume IX Le Jeune Le Troubadour D'AQUITAINE
Ermengarde d'Anjou, née entre 1068 et 1072 au château d'Angers et morte le 1er juin 1146 est la fille de Foulques IV d'Anjou le Réchin, comte d'Anjou.

Foulques Réchin cède sa fille au comte de Poitiers, Guillaume IX d'Aquitaine. Le prince des troubadours dont on connaît l'attrait pour les douces compagnies féminines et les tentations volages, ne supporte pas sa hargne et son aigreur. Il la répudie.

Ermengarde rentre, humiliée et acariâtre, en Anjou. Son père cherche à la remarier promptement et elle échoit à Alain IV de Bretagne, duc de Bretagne et comte de Nantes. Après quelques décennies de vie commune, elle réclame l'annulation des noces et veut l'abandonner pour aller vivre à l'abbaye Notre-Dame de Fontevraud, fondée en 1101 par Robert d'Arbrissel et Bertrade de Montfort. Parfaitement libre de se déplacer, elle les y rejoint et s'y installe. Mais les évêques refusent de prendre en considération ses propos, et Robert d'Abrissel doit lui-même la rendre à son mari, le duc de Bretagne.

Devenue veuve en 1119, elle va témoigner en concile de Reims cette même année en défaveur de son premier époux, l'accusant en public de bigamie et décrivant sa vie lascive.

Femme de caractère impossible, Ermengarde a su constamment se regimber et affirmer son autorité. Elle ne laisse pourtant à l'historien, qui ne connaît que quelques bribes ténues de sa vie, l'image d'une bonne mère et d'une femme mûre de grande vaillance comme il en a existé dans ces dures époques. Pourtant, retravaillée par l'historiographie religieuse, soucieuse d'expurger les faits trop saillants, les attitudes trop tranchées, l'image de la princesse Ermengarde, portée au pinacle par les chroniqueurs pour sa participation et sa présence à Fontevrault, s'auréole d'une touche de sainteté. Bienheureuse catholique, elle est fêtée le 1er juin.

Ermengarde est une princesse d'Anjou qui a été duchesse de Bretagne et la protectrice de l'abbaye de Fontevraud.

Ermengarde d'Anjou naît à Angers en 1072 du mariage de Foulque IV le Réchin et d'Hildegarde de Beaugency. Ayant perdu sa mère assez tôt, elle reçoit une éducation très soignée et se montre pieuse et soucieuse de réformation religieuse, en particulier pour lutter contre l'appropriation de biens d’Église par les laïcs.

En premières noces, elle épouse en 1089 le jeune comte-duc et poète, Guillaume IX le Troubadour, mais celui-ci la répudie trois ans plus tard, pour épouser Philippa de Toulouse. Ce mariage n'est mentionné que par Guillaume de Tyr, et par aucun autre auteur contemporain, aussi est-il mis en doute. De plus ces deux prétendus époux étaient cousins germains, la mère de Guillaume IX était Hildegarde de Bourgogne, une demi-sœur utérine de Foulque IV le Réchin.

Son père la marie en 1093 avec le duc de Bretagne, Alain IV Fergent, probablement pour sceller une alliance contre la Normandie, alors dirigée par Robert Courteheuse. En 1096, son époux étant parti en Palestine pour faire la première croisade, elleassume avec autorité la garde du duché jusqu'en 1101.

Se plaisant peu à Rennes et dans l’Ouest du duché, elle préfère Nantes ou la région de Saumur et, séduite par le rayonnement de Robert d'Arbrissel, elle favorise l'expansion de l'abbaye de Fontevraud dans laquelle elle se retire deux fois comme simple moniale.

Après la mort de son mari en 1119, elle revient en Bretagne soutenir le nouveau duc, son jeune fils Conan III.

Admiratrice de saint Bernard de Clairvaux, elle favorise la création d’abbayes cisterciennes. En 1117, à près de 50 ans, elle accompagne son fils à la deuxième croisade. Elle retourne en Palestine dix ans plus tard et certains historiens pensent qu'elle a pu finir sa vie à Jérusalem comme moniale du couvent de sainte Anne.

Les nécrologies de l’abbaye Saint-Sauveur de Redon et de la cathédrale Saint-Maurice d'Angers mentionnent cependant un décès en 1146 à Redon, où était enterré son mari.

De son union entre 1090 et 1095 avec Alain IV de Bretagne sont nés trois enfants :

Conan III, duc de Bretagne ;
Geoffroi le Roux mort à Jérusalem en 1116 ;
Agnès (ou Havoise) épouse vers 1110 de Baudouin VII de Flandre le fils de Robert II de Flandre.


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